La Société En-souveraine

Pour apprendre à (re)créer tous ensemble des communautés plus confiantes et plus protectrices

La société moderne, qui génère tant de fractures*, nous amène toujours plus à nous diviser et à nous isoler les uns des autres, à nous abandonner mutuellement, à nous compartimenter, à nous atomiser, à nous « dés-habiter » de nous-mêmes, de nos racines, de nos terres, de notre histoire, de la nature, de nos traditions, de nos valeurs. Elle contribue à nous couper du peuple, de la réalité, de nos libertés, de nos rêves, de nos capacités à agir tous ensemble. Elle tend à affaiblir nos solidarités, nos créativités, nos écosystèmes, nos économies de proximité, nos vies sociales locales, culturelles, artistiques ou religieuses.

C’est pourquoi il devient urgent d’apprendre tous ensemble à savoir (re)trouver nos souverainetés, c’est-à-dire à mieux savoir défendre tout ce qui nous anime en profondeur, ce à quoi nous tenons, tout ce que nous savons être vrai, juste et bon pour nous, tout ce que nous nous reconnaissons comme autorités individuelles et collectives à faire prévaloir.

C’est ainsi que nous pourrons mieux retrouver notre confiance, mieux nous ré-enraciner dans notre terre, nos familles, notre culture, mieux retrouver notre puissance et nos capacités d’agir ensemble, recréer tous ensemble des communautés plus vivantes, plus fraternelles, plus coopératives, plus heureuses, plus autonomes, plus solidaires, plus humaines, à la fois plus protectrices et plus propices aux rencontres fécondes, partout et en profondeur.

*Fractures sociales, sociétales, idéologiques, écologiques, familiales, culturelles, professionnelles, identitaires, scientifiques, techniques, géographiques, historiques, psychiques, spirituelles, etc.

 


La Société En-souveraine
 est donc un véritable projet de société.

Une société où l’apprend à savoir (re)créer des espaces propices à nos rencontres et à nos coopérations fécondes et transformatrices, pour nous-mêmes et pour notre communauté.

La Société En-souveraine repose sur l’idée simple de pouvoir y faire renaître et y cultiver nos souverainetés individuelles et collectives sereinement et en sécurité, un peu comme les plantes encore fragiles que l’on met sous cloche pendant un temps pour les protéger des agressions extérieures.

 

 Pour pouvoir contribuer tous ensemble à (re)prendre le pouvoir sur nos vies

La Cellule de la Société En-souveraine permet de partir de toutes les différences, de connaissances, d’expériences, de compétences, de cultures, de sensibilités, d’autorités, dans la sécurité émotionnelle et relationnelle qui y est instaurée. Plus chaque cellule rassemble des personnes ou des groupes différents mais jusqu’ici séparés, plus son potentiel d’intelligence et de créativité au service de l’intérêt commun est grand.

 

 

Nous reparler ici et maintenant

Dans chacune de ses cellules, la Société En-souveraine permet ainsi au peuple de se reparler plus sereinement – entre ses diverses composantes sociales, générationnelles, professionnelles, culturelles, sur un même territoire, un même village, une même ville, un même quartier, une même institution, un même pays  (composantes qui aujourd’hui se sont souvent trop éloignées les unes des autres et ne se parlent plus, ou bien dans la défiance, ou bien de façon stérile). 

Chaque Cellule devient alors un lieu de « réintégration du corps social », au sein de laquelle les habitants oeuvrent ensemble à rétablir leurs capacités à se retrouver, à se reconnaître dans leurs différences et leurs autorités respectives, à trouver de la joie et du plaisir d’être à nouveau ensemble, à se (re)parler de la réalité et coopérer ensemble. Ils convoquent à nouveau leur âme commune : l’âme du peuple qui s’était désintégrée du fait des éloignements, des divisions, des rejets, des haines, des violences, des illusions et des soumissions. Ils se re-connectent à ce qui finalement les anime au plus profond d’eux-mêmes et leur procure du bonheur : s’engager tous ensemble pour une cause humaine « plus grande qu’eux ».

La Société En-souveraine prend racine partout où est reconnue la nécessité d’agir tous ensemble pour un bien commun : tout projet ou tout lieu qui se destine à s’atteler collectivement à résorber localement, dans un périmètre géographique et/ou d’objectif donné, et dans un temps donné, un affaissement local avéré et éprouvé, social, économique, écologique, domestique, alimentaire, culturel, intergénérationnel, sanitaire, artistique, spirituel, etc.

 

Les Cellules de la Société En-souveraine sont semblables au fonctionnement organique du corps humain. Elles peuvent croître librement et durablement dans la confiance d’une communauté, se régénérer régulièrement. Elles peuvent alors réaliser, à l’intérieur de chacune d’entre elles, leur dessein spécifique de façon naturelle, vivante, libre, intelligente, joyeuse, fraternelle, conflictuelle (dans le bon sens du terme), autonome, démocratique. Elles prennent mieux en compte les vrais besoins et les vraies motivations de chacun, en croisant les points de vue, en confrontant les expériences et les autorités. Elles posent mieux ensemble les problèmes complexes, elles explorent des solutions en créativité et intelligence collectives, elles accomplissent des transformations concrètes, justes et réalistes pour le bien de l’environnement direct et la vie des gens. Tout cela en veillant à pouvoir y intégrer chaque membre de la communauté.

La Société En-souveraine vise la réalisation d’objectifs concrets et atteignables pour l’intérêt commun. Elle est une sorte de cathédrale humaine dont chaque Cellule ou chaque Foyer est la brique élémentaire à l’intérieur de laquelle peut renaître une véritable vie démocratique, plus robuste et plus durable, enracinée pour le bien de la communauté, et par conséquent des personnes qui en font partie. 

 

Oui, nous avons besoin de tous

« Il ne s’agit plus de décider pour les autres. Plus que jamais, l’avenir est imprévisible et il est à construire par tous », clame Charles Rojzman, dans son ouvrage Sortir de la violence par le conflit (Ed. La Découverte). Avec la Société En-souveraine, je souhaite contribuer à agir dans le sens de l’appel de l’inventeur de la thérapie sociale pour une nouvelle « éducation à la vie démocratique » (ou « nouvelle éducation populaire ») : « Aujourd’hui plus que jamais, le peuple a perdu le sentiment de sa valeur car il a l’impression que le monde de la science et de la technique ne peut être appréhendé que par des experts, explique Charles Rojzman dans un article publié le 1er mai 2017 dans le Huffpost. Où est la démocratie si le peuple n’a pas le sentiment qu’il peut lui-même participer à la réflexion sur les choix et les décisions qui touchent à l’essentiels de sa vie quotidienne ? ».

En développant la notion de Société En-souveraine, et en puisant dans mes compétences d’intervenant en Thérapie sociale TST et de journaliste et communicant social et public, je souhaite contribuer à l’avènement d’une nouvelle société plus démocratique qui démultiplie les espaces de rencontres et de coopérations populaires, afin d’aider le peuple à reprendre en main son destin, ses usages, à combattre collectivement pour ce qui lui est juste, à faire valoir ses propres autorités, à apprendre à « tirer la couverture à lui » face à des élites souvent hors-sol, parfois prédatrices. Il s’agit de faire reconnaître les responsabilités des uns et des autres, de (re)prendre petit à petit (foyer par foyer) son rôle et sa place sur son territoire, dans son quartier, dans son village, dans son institution, dans la société – y compris sur les terrains social et politique -, dans son pays. 

Quelques projet concrets d’En-souveraineté

1/La reconstruction « d’environnements fraternisateurs », dans les couples, les familles, mais aussi de lieux dans la cité (tiers-lieux, écolieux, kibboutz, cafés, écoles, associations, lieux de vie partagée, etc.) qui favorisent la reconstruction d’une fraternité fondée sur la réalité – voir les trois articles de mon blog, Pour des tiers-lieux populaires, Pour des tiers-lieux démocratiques et Pour transformer vraiment nos territoires.

2/L’émergence d’une écologie démocratique, c’est-à-dire qui soit le théâtre de nos rencontres citoyennes et populaires pour une vraie écologie locale, réaliste dans les territoires (à échelle humaine) ainsi qu’une politique de santé plus raisonnable et humaine, par nos échanges féconds de proximité – sociaux, économiques, culturels. Le but étant de relocaliser et ré-enraciner nos activités par une reprise en main de nos usages – dans un sens plus coopératif, plus créatif, plus autonome, plus artisanal, plus intégré aux réalités des ressources locales -, notamment à travers ce qu’on appelle les « low techs » (voir mon article L’écologie sera démocratique ou ne sera pas, dans le média Tribune juive) ou l’émergence d’écolieux axés sur la vie démocratique.

3/Le développement d’arts collectifs pour pouvoir réinventer ensemble des imaginaires partagés, à partir des réalités passées, présentes et désirées (voir l’article de mon blog : Vive les arts collectifs)

4/Un travail de rapprochement réel et durable entre voisins : les Cellules de voisinage.

Les étapes qui m’ont amené à développer la notion de Société En-souveraine

  • De 1966 à 1990 : Une enfance et une adolescence marquée par un manque de souveraineté, c’est-à-dire de connaissance de moi-même et de capacités à me montrer tel que je suis.
  • De 1990 à 2010 : Mon parcours de journaliste scientifique, social et sociétal.
  • Août 2011 : Co-coordination de la Convergence citoyenne pour la transition énergétique, et initiation de la rédaction collective de la Déclaration de Lézan.
  • 2011 : Ligue Nationale contre le Cancer (Paris). Encadrement de la co-rédaction de l’ouvrage “Accompagnateur en santé : naissance d’un nouveau métier”.

  • 2012-2015 : Formation au métier d’intervenant en Thérapie sociale TST avec son fondateur Charles Rojzman.

  • 2013-2016 : premières expériences d’animation de cercles citoyens : ciné-débats, rencontre d’inventeurs, rencontre autour des jardins partagés, rencontre d’artistes musiciens, rencontre d’acteurs du développement territorial… (voir Références).
  • 2016 à aujourd’hui : animation, en tant qu’intervenant en Thérapie sociale TST supervisé, de groupes d’analyse de pratiques professionnelles axés sur le rétablissement de la coopération, auprès de travailleurs sociaux et de soignants (voir page consacrée à cette activité professionnelle).
  • 2016 : accompagnement de la création d’un centre de co-working, tiers-lieu de partage, d’entraide et de coopération pour des entrepreneurs solos et isolés (Issoire, Auvergne).
  • De 2017 à 2019 : Chargé de cours au Master Communication et Démocratie Participative de l’Université Clermont-Auvergne.
  • Fin 2018 / début 2019 : Animation, en tant qu’intervenant en Thérapie sociale TST, du séminaire d’une coopérative d’habitants à Grenoble, pour développer un mode de communication qui favorise la souveraineté et la coopération.
  • 2018 : Projet de lieux de rencontres et de coopération avec des parents, femmes, travailleurs sociaux, jeunes de quartiers…, avec l’association La Brigade des Mères et l’Institut Charles Rojzman, qui a reçu le financement de la Région Ile de France (sur un objectif de prévention de la radicalisation).
  • 2018 : Projet Nous Tous Français, de cercles de rencontres en régions entre Français de tous milieux et de toutes origines, avec l’objectif d’écrire ensemble un socle de valeurs pour pouvoir reconstruire tous ensemble la communauté nationale.
  • 12 juillet 2021 : Allocution du Président Macron qui pérennise le « pass sanitaire » pendant la « crise du covid », la « vaccination » obligatoire et la « distanciation sociale » : un tournant sociétal qui m’inquiète et me conforte dans la nécessité urgente de ranimer nos souverainetés en ces temps difficiles.
  • Novembre 2021 : animation de cercles de rencontres entre Gilets jaunes (Bourges).
  • Fin 2021-début 2022 : accompagnement de groupes de citoyens créateurs de tiers-lieux et d’écolieux démocratiques (La Cerise (Tarn), La Vallée aux Rivières (Cher)…), sous la forme d’Ateliers d’En-souveraineté.
  • 25 novembre 2022, création des Cafés Gaulois, rencontres spécifiques créées dans le but de mieux pouvoir contrecarrer ensemble les forces idéologiques qui divisent et réduisent les Français depuis la crise du covid.
  • 25 novembre 2023, création des Cellules de voisinage, pour aider les Français divisés, isolés, déroutés, à se reparler et à mieux se protéger ensemble des forces qui ébranlent la nation.
    Atelier d’en-souveraineté, Tarn (2021)
    Cercles de Gilets jaunes, Bourges (2021)

    Cafés Gaulois, Orléans (2022)

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